Les entreprises de l’eau et l’emploi
Avec 640 points d’embauche, les entreprises de l’eau génèrent des emplois sur l’ensemble du territoire national au travers d’un maillage local fin.
Les entreprises de l’eau emploient 28 000 salariés directs et comptent parmi les premiers employeurs de la filière française de l’eau. Les emplois dans les entreprises de l’eau sont caractérisés par un faible turnover, avec 90% de contrats à durée indéterminée, soit 5 points de plus que la moyenne des secteurs. En outre, ils présentent une grande variété de compétences et de métiers, pour lesquels la formation initiale et continue fait l’objet d’investissements importants.
L’égalité entre les salariés hommes et femmes est une préoccupation constante. L’Index moyen d’égalité professionnelle est de 88,9 /100*, soit près de 14 points au-dessus du seuil réglementaire défini par le Ministère du Travail. A ce titre, l’égalité salariale est une réalité pour les 7000 femmes salariées des entreprises de l’eau.
Enfin, les entreprises de l’eau françaises, leaders mondiaux dans leur domaine, sont acteurs d’une filière française d’excellence, grâce à leur niveau élevé de performance globale, mais aussi à la parfaite maîtrise de chacun des métiers qui les compose, Une maîtrise acquise au fil des décennies et en permanence entretenue par la formation, la recherche et l’innovation et l’écoute des besoins du marché.
*Moyenne des index d’égalité professionnelle de chaque entreprise, pondérée par leurs effectifs.
Les métiers de l’eau et de l’assainissement, une DIVERSITÉ DE SAVOIR-FAIRE en évolution
Entreprises de production et de service, les entreprises de l’eau comptent en leur sein une grande variété de métiers. S’ils concernaient initialement les activités de production, de distribution, de collecte et de dépollution de l’eau, les métiers de l’eau couvrent désormais de plus en plus souvent l’ensemble du cycle de l’eau.
Une grande majorité d’entre eux couvrent les activités techniques et technologiques, souvent de terrain, telles que le traitement, la production et la distribution d’eau potable, la gestion et la maintenance des infrastructures, les contrôles, mais aussi la recherche, les analyses, les études techniques.
Certains métiers exercés au sein des entreprises de l’eau sont propres au domaine de l’eau : l’hydraulicien par exemple, qui conçoit les infrastructures et les équipements de production et de distribution d’eau, le responsable de site d’exploitation qui gère un site de pompage, de traitement, de stockage et de distribution de l’eau, ou encore le responsable d’usine d’épuration.
Les fonctions commerciales consacrées notamment à la gestion des relations avec la clientèle des usagers ou à la conception des offres répondant aux besoins des collectivités locales pour organiser leurs services, sont également variées et occupent également une part importante des emplois.
L’ÉVOLUTION DES MÉTIERS, une réponse aux nouveaux enjeux de l’eau
Les métiers de l’eau évoluent depuis 20 ans et sont amenés à évoluer encore au cours des prochaines décennies. Ces transformations sont d’abord la résultante de l’évolution des enjeux environnementaux et par conséquent des missions intrinsèques des services publics d’eau et d’assainissement.
- le changement climatique impose une révolution de la gestion des ressources en eau. Les entreprises de l’eau deviennent de véritables gestionnaires de la ressource, qu’il faut économiser et préserver. De nouveaux métiers accompagneront l’adaptation à la transition énergétique et au développement de l’économie circulaire.
- les missions principales des services publics d’eau et d’assainissement évoluent en conséquence. Leurs interventions seront de plus en plus décloisonnées avec d’autres domaines, tels l’urbanisme, l’énergie, les déchets, l’agriculture, l’industrie…, impliquant le développement de nouvelles compétences et pratiques, dans la gestion des projets notamment. De même, le développement du Big Data ou Data management, et l’intégration du numérique d’une manière générale, font émerger de nouveaux métiers et la transformation de métiers plus anciens.
Concrètement, les facteurs de transformation des métiers de l’eau sont d’ordre technologique et règlementaire :
L’impact des évolutions technologiques sur les métiers
Les systèmes de production, d’assainissement, de surveillance sont de plus en plus utilisateurs de technologies. L’intégration du numérique dans les services d’eau et d’assainissement, et notamment le développement de services « smarts », emporte une mutation de certaines fonctions ou le développement de métiers nouveaux.
Le télé-relevé, par exemple, poursuit sa diffusion, et entraîne une réduction des tâches de relève directe chez l’usager et le développement de nouveaux services issus du traitement des données de consommation.
Enfin de nouveaux canaux de communication avec les usagers se développent, nécessitant de nouvelles compétences.
L’impact des évolutions réglementaires sur les métiers
Les contraintes environnementales augmentent, et sont intégrées dans les processus de production, de traitement ainsi que dans la conception des ouvrages. C’est dans ce contexte que se développe, par exemple, la surveillance des canalisations par drones.
Les règles en matière de sécurité se multiplient et entrainent une évolution des modes d’organisation du travail.
L’impact de l’intercommunalité sur les métiers
Les services proposés évoluent pour répondre aux nouvelles exigences des intercommunalités qui, notamment se sont vues attribuer la gestion des eaux pluviales depuis l’entrée en vigueur de la loi GEMAPI. Les commanditaires se professionnalisent et attendent de nouveaux types de services de la part de l’opérateur (suivi en temps réel des indicateurs clés, qualité de la relation avec les usagers, capacité d’anticipation des événements météorologiques…).
Les métiers aux évolutions significatives
S’adapter à ces nouveaux enjeux implique d’optimiser l’organisation des missions des entreprises. L’impact est direct sur certains métiers, comme ceux de la filière clientèle et commerciale. Il se ressent également sur les fonctions dites « coeur de métiers », tels la production, la maintenance de réseaux, l’exploitation, pour lesquels les évolutions sont de moindre ampleur mais concernent un grand nombre de salariés. C’est le cas des métiers d’agent et de technicien de réseau par exemple.
De nouveaux métiers voient le jour, celui d’ordonnanceur par exemple, révélateur de la recherche de performance et d’optimisation des services.
Ordonnanceur : un métier qui n’existait pas il y a 10 ans !
Il répond aux besoins de performance et d’optimisation des services, et s’inscrit dans la transformation des centres de pilotage opérationnels.
Sur la base des données numériques transmises en temps réel par les réseaux désormais équipés d’installations intelligentes, l’ordonnanceur assure au sein de ces cellules de surveillance à distance, la gestion et l’optimisation des interventions de maintenance des équipes techniques sur le terrain. Grâce à l’ordonnanceur, la recherche de fuite et l’intervention gagne en efficacité et rapidité.
La FORMATION, un impératif pour des services performants et innovants
La formation initiale comme la formation continue sont fortement valorisées par les entreprises de l’eau.
Les entreprises de l’eau consacrent ainsi 3,4% de la masse salariale à la formation, un chiffre élevé en comparaison avec la moyenne des secteurs (2,7%) et à celui de la moyenne des secteurs publics d’eau et d’assainissement (2,5%).
Investir dans la formation permet aux entreprises françaises de l’eau de maintenir leurs savoir-faire au plus haut niveau et de développer de nouvelles compétences, en adéquation avec les besoins de services, qui découlent des enjeux sanitaires et environnementaux, et avec les attentes des usagers et des collectivités locales.
Les entreprises de l’eau sont structurées pour s’adapter à la transformation de certains métiers.
Elles évaluent les enjeux emploi/formation, conçoivent des programmes spécifiques au sein de leurs centres de formation, qui sont parfois de véritables campus et délivrent des certificats de qualification professionnelle entérinant l’adaptation des profils et des formations avec les nouveaux besoins des services d’eau.
Les entreprises de l’eau forment chaque année des centaines de personnes en leur sein, parfois sur leurs propres campus dans le cadre de formations qualifiantes ou diplômantes dans le secteur de l’environnement.
Les Certificats de Qualification Professionnelle
Depuis 2018, la branche professionnelle des entreprises de l’eau et de l’assainissement, via la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation de la FP2E, qui se compose de représentants des entreprises membres et des organisations syndicales, appuyée administrativement par AKTO, ont mis au point et délivrent de nouvelles qualifications :
– le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Ordonnanceur des services de l’Eau et d’assainissement
– le Certificat de Qualification Professionnelle Interbranche (CQPI) Opérateur de maintenance industrielle
– le Certificat de Qualification Professionnelle Interbranche (CQPI) Technicien de maintenance industrielle.
Plusieurs dizaines de salariés des entreprises ont d’ores et déjà suivi la formation dans leurs entreprises respectives, leurs compétences techniques ont été testées par l’Office International de l’Eau, mandaté par la branche, et ils ont obtenu l’un de ces trois certificats.
Il s’agit pour les entreprises de l’eau de professionnaliser et accompagner le développement des compétences dans un cadre reconnu par leur branche, de structurer l’offre de formation, de certifier les compétences dans un environnement en évolution et de faciliter le déroulement des parcours professionnels. De son côté, le salarié titulaire d’un CQP ou CQPI obtient la reconnaissance de ses niveaux de qualification, ce qui peut favoriser sa mobilité professionnelle.
D’autres certificats sont à l’étude, certains sur des métiers en tension pour lesquels la délivrance d’un CQP est de nature à favoriser la fidélisation des agents, d’autres sur des métiers innovants en développement.
L’ALTERNANCE et l’APPRENTISSAGE, des voies de recrutement favorisées par les entreprises de l’eau
L’alternance et en particulier l’apprentissage sont fortement valorisés par les entreprises de l’eau, dont l’investissement en temps et en moyens pour organiser la transmission des savoir-faire et des compétences, est remarquable.
Les jeunes en apprentissage sont sensiblement plus nombreux au sein des entreprises de l’eau que dans la moyenne des secteurs et leur poids dans l’effectif global augmente d’année en année.
Elle détermine les objectifs de performance du service que l'opérateur est tenu d'atteindre.
Elle contrôle la gestion du service d'eau par l'opérateur
Elle fixe le prix du service